Vlad, no more Van Lean.

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VLAD « Ange, attention ! »
L'éclair vert la percuta de plein fouet. Elle fut projettée dans les airs part cette puissance, resta en l'air le temps d'une seconde qui sembla aux yeux du jeune homme une éternité, puis elle retomba de tout son poids, ses os craquant sous le choc. Malgré le vacarme ambiant, malgré l'agitation alentour, malgré les cris, malgré la peur, toute sa vie se figea l'espace d'un instant. Il la vit perdre son dernier souffle, noyer son dernier regard, et son âme paisiblement s'envoler.

Il acheva les quatre mages, et alla porter secours à sa sœur. Chacun de ses pas fut un calvaire que nul n'aurait pu envisager. Et il la vit, elle, le visage ensanglanté, toute démantibulée, elle, la beauté déchue. Chaque seconde où son regard resta posé sur la dépouille de son tiers lui infligea les pires sentiments existants. La honte, la peur, la tristesse, et surtout la culpabilité. Il lui ferma les yeux délicatement, et la mit sur son dos. Il cavala à travers le château en feu, pour aller se diriger vers la falaise.
Il aperçut au loin son frère. Il alla le rejoindre tant bien que mal. Comment allait-il lui annoncer ce drame ?

SETH « T'as pas honte Ange ? C'est la guerre et tu te laisses porter ? Qu'est-ce qui t'arrives ? »
VLAD « Seth, je ... Verity est ... euh ... »

Vlad la posa à ses pieds. Le vent marin s'intensifiait. L'air ambiant se glaçait, comme le coeur des deux frères.

SETH « Tu l'as laissée ... Mourir ? »
VLAD « Bien sûr que non, jamais je ... »

Seth brandit ce qui avait l'air d'un poignard. Devenait-il fou ? Vlad recula de plusieurs pas, pour au final épouser la forme de la roche avec le vide. Un pas en arrière, et c'en était fini de lui.

SETH « Voilà ce que tu mérites ! »

Vlad sentit une douleur intense au poignet, puis un immense froid. Le poignard avait traversé son corps, il entrait et sortait de part et d'autres du poignet du défunt Van Lean. Il ne voyait plus Seth, il voyait le ciel, s'éloigner à une vitesse vertigineuse ... Il sentit, finalement, une intense douleur à la colonne vertébrale. Il venait de tomber de la falaise.

Los Angeles, 4 ans plus tard.

Dans un immense building luxueux, au dernier étage, deux chambres. Une était celle d'un riche émir qui ne venait que deux fois par an pour s'envoyer en l'air avec sa maitresse locale. Vlad Van Lean le savait mieux que quiconque, puisqu'il était le propriétaire de la seconde chambre. Il vivait ici depuis 4 ans. Il ne sortait que deux fois par semaine, pour aller se ravitailler en nourriture, et en drogue. Personne ne le connaissait, il ne connaissait personne. Il faisait l'objet de toutes les rumeurs du quartier. On l'accusait des meurtres, des viols, et des vols. Il alimentait les fantasmes des adolescentes, et des homosexuels refoulés.

Sa vie était simple. Il se levait à 13h. Il buvait une bière, puis deux, puis allait manger quelque chose. Il allait regarder la télévision, en réfléchissant à sa vie. Et il pleurait sa solitude. Il fumait une clope, puis deux ... Certains jours, il descendait acheter des choses, d'autres, il se droguait. Il se droguait cinq jours sur sept en fait. Et par tous les moyens, et avec toutes les espèces. Piqûres, poudres, cigarettes, il avait fait le tour de la drogue et des cigarettes. Il ne dérangeait personne.

Ses pouvoirs magiques étaient très loins, comme inexistants. Il ne savait même plus faire léviter un objet. Le transplanage ? N'en parlons même pas. Il avait coupé tous les ponts avec son passé. Il n'existait plus. Il ne dérangeait personne, sauf lui. Et bien sûr, il y avait sa tentative de suicide mensuelle. 4 ans qu'il essayait, et jamais il n'arrivait à passer à l'acte. Il était malheureux, mais pas assez. Il voulait quitter ce monde en étant sûr de son choix. Sa lâcheté lui chuchotait à chaque fois de rebrousser chemin, que la prochaine fois serait la bonne.

Et pourtant ... Qu'avait-il à perdre ? Il liquidait son héritage aussi vite qu'il fumait ses doses, il n'avait plus rien à quoi se raccrocher, si ce n'était une illusion. Un frère, un ennemi. Celui qui lui avait clairement dit qu'il était le responsable de tout ça. Celui qui lui avait mit sur le dos la mort de sa sœur, de ses parents. Le pire, c'est qu'il n'avait pas tort. Et ça, ça tuait très lentement Vlad. La culpabilité. Pire que le cancer, pire que la maladie cardiaque, pire que le sida, pire que la grippe porcine, le sentiment de culpabilité. On reconnaissait à cela les grands criminels : Ils étaient de ceux qui étaient immunisés contre elle. Vlad ne devait pas être un si grand criminel que ça après tout. Il n'avait fait que dénoncer sa famille entière au détour d'un verre, ce qui avait provoqué l'explosion des trois quarts de ce qui le composait. Le reste était à la dérive, avec à la tête de ce rafiot une once de volonté qui lui murmurait : « Casse-toi. »

Il ne pourrait plus se reconstruire. Son frère était porté disparu, et si il le retrouvait, il n'y avait aucun doute que le beau brun n'aurait plus longtemps à vivre. Son poignet transpercé par la force du passé en pleurait encore de douleur. Une douleur d'un rouge vif, qui perlait à l'évocation de ce triste moment.

en cours ...

» Vlad Van Lean & Ange Verity Van Lean.
» Van Lean's rules.
» Van Lean ; vous allez nous aimer.
» Une douche... nocturne ? [Vlad]